Quels sont les comprimés qui font grossir ?

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les comprimés qui font grossir 

La prise de certains comprimés peut faire grossir ou tout au moins faire résister à l’amaigrissement. L’augmentation de poids entraînée par les médicaments est d’autant plus néfaste chez des sujets qui sont déjà en surpoids. Cependant, pour prendre des précautions nécessaires, découvrez ici les médicaments qui font grossir.

Les antidépresseurs, un effet réversible

Les antidépresseurs tricycliques tels que l’imipramine, la paroxetine, la mirtazapine, la fluoxetine, la mianserine conduisent à une prise de poids. C’est également le cas pour les neuroleptiques comme la chlorpromazine, la clozapine, le risperidol, l’olanzapine, l’haloperidol, etc. La prise de masse est réversible certes, mais très significative (environ 10 % du poids corporel). Par contre, pendant l’arrêt du traitement, une perte de poids est observée.

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Il faut aussi considérer que certains comprimés dépresseurs du système nerveux peuvent exposer à une diminution de l’effort physique et donc une réduction de la dépense calorique. Certains comprimés entraînent une augmentation de la masse graisseuse par stimulation de l’accumulation dans les adipocytes, les cellules qui représentent le tissu de la graisse.

Bien entendu, c’est ce à quoi expose une thérapie par l’insuline chez un patient souffrant du diabète de type 1 ou encore un traitement par sulfamides antidiabétiques. Ceci peut se comprendre puisque ces comprimés hypoglycémiants font effet en excitant l’insulino-sécrétion chez un diabétique de type 2.

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Ce résultat, remarqué en particulier pendant les premiers mois de traitement est équilibré en affectant de la metformine à la thérapie. Réducteur de la glycémie, ce comprimé s’ajoute efficacement à l’action des sulfamides antidiabétiques et équilibre la prise de poids.

Les bétabloquants également concernés

Les bétabloquants font partie des médicaments dédiés à la cardiologie. Ils ont le pouvoir de lutter contre l’action de l’adrénaline sur les récepteurs vasculaires et cardiaques. Ainsi, ils ont été étudiés dans le traitement des symptômes coronariens tels que l’infarctus du myocarde, l’angine de poitrine. Il en est de même pour le traitement des troubles cardiaques et l’hypertension artérielle.

Par ailleurs, certains bétabloquants, comme le metoprolol, l’atenolol, employé dans différentes indications cardiologiques, contribuent aussi à la prise de masse corporelle. Les anabolisants, mais aussi l’hormone de croissance souvent disposée sous le feu des projecteurs par le stimulant, font développer la masse musculaire. Cela est constaté plus particulièrement lors de la combinaison avec les exercices physiques.

La pilule contraceptive agit sur les graisses

Depuis plusieurs années, la pilule est la méthode de contraception la plus répandue. Toutefois, comme tout autre médicament, elle a des conséquences, particulièrement la prise de poids. Les contraceptifs oraux, qui allient à la progestérone des œstrogènes de synthèse sont notamment concernés. Ils participent en effet à la rétention d’eau et de sel et ont la propriété de stimuler l’appétit.

Les hormones féminines favorisent par ailleurs, la fabrication du tissu graisseux, principalement au niveau des cuisses et des fesses.

Les corticoïdes

Les corticoïdes font prendre du poids par accumulation d’eau. Ces médicaments favorisent les œdèmes et provoquent une redistribution des graisses. Les apports hydriques occasionnés par la soif et l’utilisation des boissons sucrées restent une mauvaise option pour augmenter la masse corporelle. Aussi, certains comprimés tels que les anticholinergiques dont l’antipsychotique, l’antihypertenseur, agissent sur le transit intestinal et stimulent la soif.

En général, qu’importe que ces traitements soient indispensables, ils méritent un suivi du point de vue nutritionnel. Cela doit normalement être l’un des facteurs clés de la prescription. Toutefois, avec la bonne information, une alimentation équilibrée et des exercices physiques, l’on pourra limiter les effets des comprimés sur la prise de poids.

 

Les antihistaminiques et leur impact sur l’appétit

Les antihistaminiques sont des médicaments qui ont pour but de soulager les symptômes d’allergies tels que l’urticaire et la rhinite allergique. Ces comprimés peuvent aussi avoir un impact sur l’appétit, puisqu’ils agissent sur le système nerveux central en réduisant la stimulation de certains neurotransmetteurs responsables de la faim.

Il faut bien noter que tous les antihistaminiques ne sont pas égaux en termes d’impact sur l’appétit. Certains, tels que la cétirizine ou la loratadine, ont peu ou pas d’effet secondaire sur le poids corporel. D’autres, comme la cyproheptadine, souvent prescrite pour augmenter l’appétit chez les personnes souffrant de troubles alimentaires, peuvent quant à elles entraîner une prise de poids significative.

Il est capital que les patients en parlent avec leur médecin traitant afin qu’il adapte au mieux le traitement en fonction des besoins individuels du patient.

Les médicaments contre l’hypothyroïdie et leur effet sur le métabolisme

Les patients souffrant d’hypothyroïdie, c’est-à-dire d’une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, peuvent prendre des médicaments pour compenser cette déficience. Les hormones thyroïdiennes régulent le métabolisme de l’organisme et influent donc sur la prise de poids.

Certaines personnes atteintes du trouble de l’hypothyroïdie constatent qu’elles prennent du poids malgré un régime sain et équilibré. Dans ce cas, la prescription d’un traitement substitutif à vie est recommandée. La prise quotidienne d’une hormone thyroïdienne synthétique permettra alors à leur organisme de fonctionner normalement et ainsi de limiter les risques liés à l’embonpoint.

Il faut maintenir une alimentation saine et équilibrée ainsi qu’une activité physique régulière pour éviter toute prise de poids inutile ou excessive qui pourrait nuire à leur santé globale.